Atelier de Barthélemy Prieur (1536-1611) Tireuse... - Lot 111 - Daguerre

Atelier de Barthélemy Prieur (1536-1611) Tireuse d'épine ou Vénus blessée par une épine de rose Bronze à patine brune. H. 9,1 cm Le sujet de notre bronze, à l'instar de l'oeuvre attribuée à Barthélémy Prieur (1536-1611) conservée à Washington, est identifiée comme une Femme se coupant les ongles. Elle puise son iconographie dans un épisode des amours de Vénus et Adonis rapporté par Lycophron et Aphthonius. Vénus, en courant au secours de son bel et mortel amant, blessé par un sanglier lors d'une chasse, se blesse avec les épines d'un rosier blanc. Son sang coule alors sur les fleurs et les colore d'une belle teinte vermeille. L'iconographie de l'origine de la rose semble se développer aux XVe et XVIe siècles dans les milieux artistiques et littéraires de la Renaissance à l'instar du poète Clément Marot (1497-1544) : Un jour Vénus son Adonis suivait Parmi jardin plein d'épines et branches, Les pieds sont nus et les deux bras sans manches, Dont d'un rosier l'épine lui méfait ; Or étaient lors toutes les roses blanches, Mais de son sang de vermeilles en fait. L'attitude de ce bronze découle vraisemblablement du modèle iconographique créé par Raphaël dans une peinture pour le cardinal Bibienna. De nombreuses gravures, dont celle de Marco Dente da Ravenna (Italie, c. 1486-1527), ont diffusé cette représentation. L'on voit dans cette gravure la déesse assise sur un drapé, la jambe gauche ramenée vers elle, la droite posée au sol. De ses deux mains, elle tente de retirer une épine de rose de son pied gauche sous lequelse trouve une rose. Notre bronze reprend, avec de légères variations, la délicatesse de cette image et l'attitude de la déesse. Barthélémy Prieur propose une variation sur ce sujet mythologique. Il crée, à partir du modèle de Raphaël, une oeuvre au propos plus anecdotique, celui d'une femme se coupant les ongles. Si dans ce bronze, l'outil avec lequel el