Exposition à Drouot salle 5 & 6 lundi 6, mardi 7 et mercredi 8 novembre de 11h à 18h et jeudi 9 novembre de 11h à 21h. (#drouotnocturne)
Vente vendredi 10 novembre à 11h et 14h
Jeune juge au tribunal de Commerce de Lille, Achille Fontaine épouse en 1862 Augustine Flament, beau parti de la bourgeoisie lilloise. Avec l’appui de sa belle-famille, il se convertit avec succès dans les filatures.
Passionné d’art, d’un naturel bohème et dépensier, il court les galeries d’art, voyage beaucoup et rapporte des wagons d’oeuvres d’art. Violoniste passionné il possède un Stradivarius avec lequel il pose dès l’âge de 17 ans sur un portrait conservé par ses descendants.
Veuf de bonne heure, sa femme n’étant plus là pour le canaliser, il s’adonne à sa passion avec excès et se retrouve ruiné et sous tutelle. Une grande vente de tableaux anciens est organisée en 1904 à la galerie Georges Petit « Collection de M. Fontaine-Flament » dont le catalogue est préfacé par Léon Roger-Milès, écrivain et critique d’art, rédacteur en chef du Figaro illustré :
«(…) M. Fontaine-Flament compte au nombre des amateurs les plus fervents et les plus éclairés.(…) Depuis bien près de quarante ans, M. Fontaine Flament s’est abandonné à son goût pour la peinture, et sans hâte, en homme qui sait ce qu’il veut, il a cueilli à droite et à gauche, en France et en Belgique, voire en Hollande, chez les particuliers et dans les enchères sensationnelles, des oeuvres de haut goût, en un parfait état de conservation dont il sait faire les honneurs à ses hôtes avec une parfaite bonne grâce.(…)»
Les oeuvres qu’il a gardé à l’issue de la vente, sans doute celles auxquelles il était le plus attaché, seront conservées au fil des successions.
Aujourd’hui coexistent dans cette grande demeure familiale du Nord l’atmosphère muséale des grands tableaux italiens et flamands, du spectaculaire retable italien, des objets d’art français et des meubles régionaux et la présence révolue mais encore perceptible de la joyeuse effervescence des réunions de famille qu’elle abritât.