De records en découvertes, c’est le domaine des superlatifs.
Les bonnes surprises sont nombreuses dans ce champ où l’intuition et l’érudition s’allient pour faire surgir la bonne attribution. C’est la vraie magie de l’Art et la fierté d’une préemption nationale.
Tableau perdu, oublié et retrouvé dans le coffre d’une banque, cette huile sur toile d’Hubert Robert représentant un chien endormi devant la fenêtre d’une cellule au Temple peut aujourd’hui être admirée par tous au musée du Louvre. Plus qu’un simple intérieur, l’artiste a mis dans sa composition ses sentiments et réflexions sur l’incarcération, l’amitié, la liberté.
Enfoui dans une pile de draps, un monochrome d’Yves Klein dédicacé à Guy Habasque fut vendu par ses héritiers 586 000 €… un véritable record au cm2 pour cette petite toile miraculeusement retrouvée. Un tableau de Boris Grigoriev, constructiviste Russe, représentant une jeune fille dont les yeux rouges avaient été éloignés des nôtres dans une cave, a été ressorti avec les honneurs à 393 000€.
Chaque œuvre vendue d’Henri Martin, Gustave Loiseau, Joseph Vernet (un petit cuivre, vrai petit bijou à 640 000 €), Georges Mathieu, André Derain ou Théodore Géricault, inédite et unique, sont toujours le fruit d’une histoire attachante et d’un parcours animé. Après tout, ce dernier mot ne vient-il pas du latin anima qui signifie âme ?